Sylvia Hansmann: nouvelle Ariane dans le labyrinthe du collège?

« Nous avons compris comment faire le lien entre les légendes de la mythologie et l’art contemporain » (sophya)

Les élèves latinistes de 5e ont participé au travail artistique de Sylvia destiné à rénover le rapport à l’espace du collège, en s’impliquant dans des séances-photos plutôt spéciales, guidés dans ce labyrinthe par le fil rouge de Sylvia-Ariane…

Du collège-labyrinthe au labyrinthe-photo

Un labyrinthe est un enchevêtrement de chemins identiques destiné à égarer le voyageur… Le mot provient de la mythologie grecque : il désigne d’abord la construction du célèbre architecte Dédale, destinée à enfermer un monstre redoutable, le Minotaure, auquel les habitants d’Athènes étaient forcés de livrer sept jeunes garçons et sept jeunes filles. (Lucas et Maeva)

Comme dans le Labyrinthe, les couloirs se ressemblent tous, les portes, les étages, les types de salles (Nino). Les escaliers, les couloirs communiquent entre eux à la manière des couloirs du Labyrinthe (Romane).  Les murs sans fenêtres peuvent paraître fermés sur eux-mêmes comme dans le Labyrinthe (Sophya). Le Minotaure n’est-il pas caché au fond de sa salle, effrayant et dangereux ? (Enzo)

 

Sur les photos, les couloirs du collège sont méconnaissables. Tout se superpose : le fond d’écran projette les murs sur les murs, les parties du corps sur les parties du corps situés devant l’objectif, par un savant travail de surimpression. L’espace est ainsi transformé grâce au brouillage des différents plans, à une esthétique du trompe l’œil et de la mise en abyme. Sylvia construit un labyrinthe-photo où l’on perd ses repères… mais pour mieux nous guider dans le collège-labyrinthe…

 

 

 

Le fil rouge et le fil d’Ariane

Qu’est-ce que le « fil d’Ariane » ? Dans la mythologie grecque, on raconte que le héros Thésée s’introduisit dans le Labyrinthe pour éliminer le Minotaure, et qu’il fut aidé par la princesse Ariane : celle-ci donna à Thésée l’une des extrémités d’une bobine de fil et garda l’autre à l’extérieur du Labyrinthe. Comme le petit Poucet, Thésée n’eut qu’à rembobiner son fil pour retrouver la sortie. Aujourd’hui encore, l’expression « fil d’Ariane » désigne le fil directeur qui nous guide à travers un lieu, un discours, un projet. (Taha)

Sylvia Hansmann nous a guidés de la même manière lors des séances photos : le papier rouge délimitait à la fois le cadre photo et l’itinéraire du projet (Raphael), Sylvia nous indiquait quels objets prendre (Antoine), où se mettre, quels déplacements effectuer, quelle position du corps et quelle gestuelle adopter (Solène), quelles émotions suggérer (Awa). A l’issue de la séance, nous avons compris comment exprimer des émotions à travers le corps (Aurore), comment faire le lien entre les légendes de la mythologie et l’art contemporain (Sophya), comment le collège peut devenir un support artistique. (Raphael)

Le fil rouge est comme un chemin, une direction, une invitation (Celia).